art-thérapeute

Conception de l'art-thérapie

L'art-thérapie est une forme d'accompagnement qui utilise le processus de création artistique à des fins thérapeutiques.

Elle ne nécessite cependant pas de compétences artistiques particulières.

La différence principale entre l'art-thérapie et les autres thérapies ou psychothérapies, est qu'elle sollicite, entre autres, une expression non verbale. 

On peut peindre, modeler, dessiner, donner forme, à ce qui ne peut se dire, ce qui ne peut se concevoir, parfois. C'est la phase d'expression. S'en suit ensuite une phase de transformation qui arrive plus ou moins rapidement selon la personne accompagnée.

Dans l'approche évoquée ici, est exclue toute interprétation des créations par l'art-thérapeute. Cependant, c'est sur son inconscient que la personne accompagnée intervient directement, grâce aux stratégies du détour qu'autorise le processus de création artistique.

En résumé, le processus de création devient un outil de connaissance de soi, et la matière, un medium malléable au service de la transformation de son propre rapport au monde.


Un parcours réunissant l'art et l'être

Issue d'études universitaires en art et formée ensuite professionnellement à la relation d'aide et l'approche centrée sur la personne, c'est en 2010, que Virginie Giraud découvre l'art-thérapie et y trouve un cadre ajusté alliant ses aspirations les plus profondes, tant artistiques qu'humaines.

Suite à sa certification d'art-thérapeute RNCP, que lui délivre l'Institut de Recherche et de Formation en Art-Thérapie (IRFAT) en 2015 à Avignon, elle développe son activité en institutions et en cabinet, à Toulon et ses alentours.

D'abord art-thérapeute auprès d'adultes ayant des troubles psychiques dans un foyer d'accueil médicalisé où elle a exercé 10 ans (de 2012 à 20022- Foyer JM Carvi à Toulon), elle mène ses premières interventions libérales en art-thérapie au pôle de psychiatrie adultes de Sainte-Musse (au G02 sous la responsabilité du Dr Courcelles et dans l'unité intersectorielle sans consentement sous la responsabilité du Dr Raucoules).

En 2016, elle rencontre le Dr Salles, pneumopédiatre et coordinatrice des ateliers de l'asthme. Elle se forme alors à l'éducation thérapeutique du patient et développe son activité dans ce domaine. D'autres institutions font ensuite appel à ses services, et nombreuses sont celles pour qui elle intervient encore aujourd'hui.

Les médiations

institutions partenaires

Références théoriques

En tant qu'art-thérapeute, son approche est intégrative, basée sur les théories de l'accompagnement centrée sur la personne développées par Carl Rogers (psychologue humaniste américain). 

 Elle est empreinte aussi des théories psychanalytiques anglo-saxonnes et notamment des recherches de Donald Wood Winnicott (qui développe les concepts de holding, d'aire transitionnelle, de self et étudie le lien entre la mère et son bébé) et Marion Milner (qui introduit le concept de médium malléable). 

 Sa découverte des extraordinaires propriétés thérapeutiques de la médiation "argile" l'amène à se former à l'accompagnement au Champ d'Argile® (Paris, 2021 à 2024). Elle y découvre la pensée du phénoménologue allemand Heinz Deuser et approfondit des théories du côté de la gestalt-thérapie (développant une approche de l'humain en interaction permanente avec son environnement) et de l'haptique (science du toucher et des phénomènes kinesthésiques). 

Elle enrichit continuellement sa pratique professionnelle par la formation continue et une supervision assidue.

Engagement et déontologie

Son engagement pour la reconnaissance du métier d'art-thérapeute s'exprime au travers de plusieurs instances. 

 Elle fonde en 2015, l'association l'art et l'être visant à promouvoir et développer l'art-thérapie et prend part aux réflexions de plusieurs collectifs d'arts-thérapeutes, dont les Arts-Thérapotes à Marseille, et Arts-Thérapie Plurielle à Avignon. 

Elle a siégé pendant 2 ans au conseil syndical du Syndicat Français des Arts-Thérapeutes, dont elle est membre accréditée depuis 2021 et en respecte le code de déontologie. 

Elle co-fonde en 2024, le collectif arts-thérapies avec des collègues arts-thérapeutes du Var et d'ailleurs, afin de donner une visibilité territoriale aux professionnelles de l'art-thérapie animées d'une même vision éthique de leur métier.

Pour mettre en oeuvre des interventions d'art-thérapie dans une institution, il est absolument nécessaire de prendre contact avec l'art-thérapeute qui doit connaître :
- les spécificités de l'institution,
- les attentes précises des professionnels souhaitant proposer de l'art-thérapie à leurs usagers
- et les besoins spécifiques de ces mêmes usagers
afin de proposer une intervention qui ait du sens dans l'accompagnement des bénéficiairesde l'intervention et qui ne soit pas autre chose que de l'art-thérapie.
L'art-thérapie a pour objectif d'amener un bénéfice aux personnes accompagnées en termede mieux-être (et non de bien-être). Elle est donc nécessairement à intégrer dans un accompagnement plus global des personnes, ce qui nécessite obligatoirement un travail en concertation avec les professionnels de l'institution demandeuse (les médecins, psychologues généralement, voire les psychomotriciens, ergothérapeutes ou éducateurs dans les équipes pluridisciplinaires).
Elle s'adresse avant tout à des individus et donc lorsqu'elle est pratiquée en collectif, elle s'adresse à des groupes prédéfinis et stables, permettant un suivi régulier des participants.
Généralement, un minimum de 8 à 12 séances est nécessaire pour que la proposition d'interventions ait une véritable portée thérapeutique. Exceptionnellement et selon le contexte, il peut être proposé une séance isolée de découverte de l'art-thérapie, mais qui ne peut pas être envisagée comme une intervention
thérapeutique à proprement parler.